Quels sont les points de vue des détenus, sur le refus du gouvernement canadien d'autoriser la distribution de seringues stériles en prison?
En 2008 et 2009, des entrevues ont été réalisées, en personne et au téléphone, avec des personnes de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, ce qui a permis de recueillir des déclarations sous serment ou des témoignages de 50 personnes qui ont connu l’usage de drogue ou le partage de seringues dans un établissement fédéral. Nous espérons que leurs récits renforceront l’argumentaire en faveur du changement, sur lequel les gouvernements continuent de fermer les yeux en dépit du corpus croissant de preuves de la nécessité.
Le Réseau juridique n’est pas seul à exhorter le gouvernement fédéral à mettre en œuvre des programmes d’échange de seringues dans les prisons du Canada. Notre position reçoit l’appui de l’Association médicale canadienne, l’Association médicale de l’Ontario, l’Organisation mondiale de la santé, l’ONUSIDA, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’Enquêteur correctionnel du Canada et la Commission canadienne des droits de la personne. De plus, en 2006, un examen des données scientifiques mené par l’Agence de la santé publique du Canada a conclu que les programmes de seringues en prison ont des effets largement positifs sur la santé des personnes incarcérées